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Prix de thèse Lyon 3 - Année 2020
A l’issue de la Commission Recherche du 09 novembre 2021, il a été décerné 3 prix aux lauréats de la catégorie "Droit" et "SHS".
Ce Prix distingue chaque année les docteurs pour leurs travaux, sélectionnés parmi les dipl?més de l'année précédente pour leur qualité, leur originalité et leur portée vers le monde socio-économique.
Cette année, l'Université Jean Moulin a choisi de récompenser 3 lauréats : 2 en Droit (dont 1 accessit) et 1 en Sciences humaines.
Prix en Droit
?meline AUGIER-FRANCIA, pour sa thèse intitulée : ? Les nomenclatures de préjudices en droit de la responsabilité civile ? sous la direction de Madame la Professeure Stéphanie PORCHY-SIMON et soutenue le 27 novembre 2020.
l y a encore une quinzaine d’années, la technique des nomenclatures de préjudices était inconnue du droit de la responsabilité civile. Pourtant, ces instruments peuvent aujourd’hui être considérés comme des éléments essentiels à la construction d’une stratégie indemnitaire rationnelle et harmonisée des atteintes corporelles et des atteintes environnementales. Par leur vocation méthodologique, les nomenclatures offrent un modèle de référence auquel tous les acteurs indemnitaires peuvent se référer durant la procédure, afin de transcrire une atteinte (aussi appelée ? réalité dommageable ?) en différents postes de préjudices (donc en ? réalité juridique ?). En cela, ces outils de contr?le du principe de réparation intégrale répondent assurément à une logique de protection de l’intérêt des victimes, qui imprègne la matière depuis le depuis du 21ème siècle. Alors qu’une réforme générale du droit de la responsabilité civile est envisagée par la chancellerie, la question de la généralisation et de l’officialisation de ces outils interroge. L’ambition de ce travail de recherche réside donc dans la volonté de mener une réflexion sur l’empreinte des nomenclatures de préjudice au sein du droit de la responsabilité civile. Il apparait aujourd’hui nécessaire d’offrir une étude approfondie sur la nature de ces outils, sur leur autorité auprès des acteurs indemnitaires, sur leur efficacité en droit positif, ainsi que sur leurs perspectives d’évolutions.
Monsieur Florent BERTHILLON pour sa thèse en droit public intitulée ? L’ubiquité des biens ? soutenue le 18 décembre 2020 sous la direction de Monsieur le Professeur William DROSS.
Prix en Sciences Humaines et Sociales
Cette thèse propose une analyse diachronique de la mémoire culturelle antique des guerres romaines menées entre 218 et 16 av. J. C. dans la péninsule Ibérique. Nous l’étudions comme un artefact culturel selon une triple perspective, sociale, politique et littéraire, afin de mettre en évidence les modalités et les enjeux de son élaboration et de sa transmission depuis l’époque de la deuxième guerre punique jusqu’au début de l’ère chrétienne. En adoptant une méthode comparatiste, qui confronte les témoignages littéraires entre eux et avec les supports matériels de la mémoire (numismatique, épigraphie, iconographie), nous proposons d’identifier trois périodes dans l’histoire de cette mémoire. Sous la République, l’invention et la diffusion de la mémoire des victoires militaires s’impose comme l’un des enjeux de la compétition aristocratique, tandis que la mise en récit de cette mémoire dans des ouvrages historiques traduit une volonté de mise en ordre du passé au service des intérêts de la nobilitas. Sous le premier Principat, l’achèvement de la conquête par Auguste et la mémoire ? officielle ? qu’il élabora de sa campagne cantabrique conduisirent ses contemporains à envisager, dans une perspective téléologique, les guerres hispaniques comme constitutives d’un processus unique. Sous l’Empire, on assiste à un appauvrissement de la mémoire et aux efforts des auteurs pour la réorganiser dans des formes narratives nouvelles afin de se l’approprier : si la littérature exemplaire élabora une mémoire des victoires, les historiens dénoncèrent l’impérialisme romain et portèrent sur le passé un regard pessimiste, exacerbé dans l’apologétique chrétienne.