• Recherche,

?diter, traduire ou adapter les textes médiévaux

Publié le 16 janvier 2009 Mis à jour le 20 janvier 2009

Le colloque "?diter, traduire ou adapter les textes médiévaux" s'est tenu les 11 et 12 décembre 2008.

éditer...
Les 11 et 12 décembre 2008 s'est tenu à l'Université Jean Moulin, dans l'amphithé?tre Huvelin, le colloque international "?diter, traduire ou adapter les textes médiévaux", organisé par le professeur Corinne Füg-Pierreville dans le cadre du CEDIC, équipe interne du centre Jean Prév?t. Ces deux journées n'ont pas seulement réuni des chercheurs venus de diverses universités fran?aises comme Lyon III, Paris IV, Paris VIII et Paris XII, Aix-en-Provence, Lille, Nancy, Dijon, Valenciennes, mais aussi des professeurs de l'université de Liège, de Lausanne, de Toronto ou de Bologne, ce qui atteste du rayonnement des études médiévales dans le monde. Le thème de ce colloque s'est avéré particulièrement actuel. Il existe, en effet, très peu d'articles consacrés à la manière de traduire un texte médiéval. Plusieurs communications ont évoqué les problèmes liés à la traduction de l'ancien fran?ais : comment rendre les expressions figées, les comparaisons stéréotypées et tout ce que l'on nomme précisément les "intraduisibles" ? Comment restituer à un texte poétique son expressivité ? Conserver les rythmes de la phrase médiévale tout en les adaptant à la syntaxe moderne, rendre les nuances d'un texte sans alourdir son style ou trahir son esprit, constitue un défi stimulant pour les chercheurs. Bien s?r, la traduction n'existerait pas sans un texte préalable nécessitant une édition. Or, chaque manuscrit médiéval implique ses spécificités et ses difficultés. Dès qu'il s'agit de ponctuer, l'éditeur intervient sur le matériau du roman et nous en propose sa propre lecture, comme nous l'a montré l'une des communications. Certains intervenants ont évoqué les interrogations posées par l'édition d'un manuscrit unique. D'autres ont réfléchi à la manière dont on pouvait utiliser les variantes léguées par la tradition manuscrite, même lorsqu'elles constituent des formes isolées ou des le?ons apparemment moins satisfaisantes. D'autres, enfin, ont élaboré un protocole visant à l'élaboration des glossaires ou des tables accompagnant les éditions. Le troisième et dernier axe du colloque portait sur les adaptations des textes médiévaux et englobait, lui aussi, un large champ d'étude, du 15e jusqu'au 20e siècle, des transpositions littéraires jusqu'aux adaptations cinématographiques. Les intervenants ont mis en exergue la vision que les auteurs et les cinéastes se faisaient du Moyen ?ge, leur modèle, qui devient un support pour l'expression de leurs propres orientations artistiques. Tous les participants se sont félicités de la richesse de la réflexion scientifique et de la convivialité de ces deux fructueuses journées. On leur saura gré d'avoir rendu accessible la qualité scientifique de leurs recherches et d'avoir fidélisé, durant toute la durée du colloque, un auditoire comptant nombre d'étudiants.
Corinne Füg-Pierreville Professeur de langue et de littérature médiévales